Communiquer en vidéo sur internet est devenu une étape incontournable pour les entreprises, et peu importe leur domaine d’activité. Voyons pourquoi ce support visuel et auditif a conquis la bulle internet.
En 2005, selon Cisco, la consommation de vidéos en streaming sur Internet ne représentait que 3 % de la bande passante. À cette époque, on partageait plutôt péniblement et bien souvent illégalement des vidéos via des services de partage de fichiers (68 % de la bande passante)…
En 2016, l’usage d’Internet est consacré à 72 % à la consultation de vidéos en ligne. Cisco prévoit même qu’en 2021 plus de 80 % du trafic internet sera dédié à la vidéo.
La vidéo sur internet s’est progressivement imposée sur nos ordinateurs, nos mobiles et sur les réseaux sociaux.
Bande passante : C’est la quantité de données qui transitent sur le réseau Internet. L’usage de la vidéo a été favorisé par une augmentation de la vitesse de la bande passante.
Au début des années 2000, si on voulait consulter une vidéo sur Internet, il fallait au préalable la télécharger en local sur son ordinateur pour la lire ensuite via un logiciel de lecture vidéo comme Windows Media Player (sur PC) ou QuickTime (sur Mac). Les vitesses des connexions internet de l’époque ne permettaient pas de regarder la vidéo en streaming avec une qualité d’image satisfaisante. Pour accélérer le téléchargement des fichiers, on était obligé d’utiliser des logiciels de partage de fichiers peer to peer.
Puis sont apparus en 2005 les plateformes de partage de vidéos Dailymotion et YouTube, qui ont profité à ce moment-là de l’explosion des connexions haut débit. Ces plateformes ont favorisé la consultation de vidéos en streaming en mettant à disposition un player vidéo web que l’on pouvait consulter directement depuis un navigateur internet sans avoir à télécharger la vidéo.
Quelques années après, Netflix (qui proposait à l’origine la location de DVD par correspondance) s’est aussi adapté à ce nouveau mode de consommation en basculant son modèle d’abonnement sur la consultation de vidéos en streaming. Les principales chaînes de télévision s’y sont également mises, M6 en tête, en proposant progressivement la possibilité de regarder tous leur programme en replay sur leur site internet.
Dès lors, l’usage de la consultation de vidéos en streaming s’est démocratisé sur tous les navigateurs web. La possibilité d’intégrer un player vidéo YouTube, Dailymotion ou Vimeo sur une page web a permis à ces nouvelles plateformes d’émerger et à n’importe quel site web de proposer des vidéos à moindre frais. L’usage de services de partage de fichiers perdait de son intérêt par rapport à la consultation de vidéos en streaming.
En 2018, Google/YouTube, Netflix et Facebook représentaient en France plus de 40 % de la consommation de bande passante de l’Internet fixe selon l’Arcep.
Avec l’émergence des smartphones, des offres data quasi-illimitées des opérateurs mobile, il n’y avait plus d’obstacles à ce que la vidéo émerge aussi sur mobile. En 2018, plus de 50 % des vidéos vues sur YouTube sont consultées depuis un mobile.
Au-delà de cet usage passif, le mobile a aussi permis de démocratiser la publication de vidéos auprès de vidéastes amateurs et professionnels, mais également de journalistes, grâce notamment au journalisme mobile (mobile journalism ou MoJo).
N’importe qui, avec un smartphone et un équipement léger (stabilisateur, micro-cravate), peut maintenant produire des vidéos de qualité professionnelle et les diffuser en direct ou à la demande sur YouTube, Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitter.
Quand on pense « mobile« , on pense aussi aux applications de réseaux sociaux comme Facebook, Snapchat et Instagram qui concentrent à elles seules plus de 20 % du temps passé sur mobile selon Flurry Analytics. Ces applications partagent le même business mode/ publicitaire que YouTube, à savoir vendre votre « temps de cerveau disponible » aux marques.
En effet depuis 2014 ces applications, pour vous encourager à rester le plus longtemps possible sur leur plateforme, intègrent massivement des vidéos au sein de leurs contenus en signant notamment des partenariats avec des grands éditeurs média et en favorisant la découverte de vidéos natives au sein de leurs algorithmes de recommandations. Pour émerger, les éditeurs ont également dû prendre en compte les contraintes des plateformes : un format carré ou vertical et l’ajout de sous-titres sur Facebook pour que la vidéo soit comprise même sans son.
Si Snapchat a popularisé la vidéo verticale et le format story, sa mise à jour controversée de fin 2017, reléguant les stories de ses amis au second plan, a incité massivement les utilisateurs du réseau social à basculer sur Instagram. La migration s’est faite d’autant plus facilement qu’Instagram avait depuis un an emprunté le concept de story à Snapchat.
Instagram s’adresse en outre à tous les publics, alors que l’audience de Snapchat est plutôt féminine et se concentre chez les moins de 25 ans. Ainsi, si votre cible est très jeune, il faudra plutôt privilégier la mise en avant de vos stories sur Snapchat. Les conseils que nous vous donnons dans cette première partie et dans le chapitre dédié à Instagram pourront vous être utiles pour créer des stories sur l’une ou l’autre plateforme.
Cette socialisation de la vidéo impose également aux créateurs de poster des vidéos qui suscitent de l’engagement. Vous devez en effet désormais intégrer dès la conception de votre format des interactions avec votre communauté. Si une vidéo n’est pas likée, partagée, commentée, jamais elle n’émergera sur ces plateformes.
Avant d’acheter un produit en ligne ou en magasin physique, chacun cherche d’abord à connaître la marque qui est à l’origine de sa conception. Se faire connaître sur Internet devient de plus en plus difficile, tant le bruit sur les réseaux sociaux est fort et l’attention des internautes en permanence sollicitée.
En diffusant une vidéo sur Internet, vous allez pouvoir capter plus facilement l’attention de votre audience qu’avec une simple communication textuelle ou graphique. Sur Internet, on a tendance à scanner l’information et à ne lire qu’une partie restreinte du contenu : 70 % des internautes ne vont jamais regarder sous la ligne de flottaison de leur écran…
La ligne de flottaison : sur un écran d’ordinateur, la ligne de flottaison est la ligne horizontale invisible qui sépare la partie haute (visible sur l’écran) de la partie basse (invisible sur l’écran) d’une page web. Pour voir le contenu situé sous la ligne de flottaison, l’internaute doit scroller.
En revanche, lorsqu’un internaute lance volontairement une vidéo d’une minute, on sait qu’il ira au bout de celle-ci dans plus de 60 % des cas. Vous bénéficiez donc, pendant ce laps de temps, de toute l’attention nécessaire pour transmettre votre message.
La vidéo est en outre le média le mieux adapté à la jeune génération et aux utilisateurs de smartphones. Gardez en tête tout de même le fait que la consommation de contenus textuels sur ordinateur ou mobile n’est pas morte pour autant.
Il peut être en effet intéressant d’associer du texte à de la vidéo, notamment lorsqu’on souhaite s’inscrire dans un processus de recherche d’informations détaillées. Si quelqu’un veut par exemple connaître les caractéristiques techniques complètes d’un smartphone, il aura en effet tendance à scanner une page web en cherchant la zone intitulée Caractéristiques et en lisant le texte associé.
Pour ma part, j’utilise ces deux procédés simultanément sur environ 80 % de mes pages de ventes.
La réalisation d’une vidéo sur internet de présentation de votre produit est une étape indispensable si vous voulez commencer à communiquer et à vous faire connaître sur Internet.
L’avantage d’une vidéo par rapport à une simple page web de présentation produit est que votre spectateur pourra voir l’objet en mouvement sous tous ses angles, dans des cas concrets d’utilisation auprès de vrais clients. Si votre objet est immatériel, pas de panique. Servez-vous de la vidéo pour permettre aux spectateurs de s’imaginer le produit. Ce qui, lorsque c’est bien fait, est parfois encore plus puissant.
Votre futur client pourra ainsi s’imaginer avec le produit en main ou se projeter en train de l’utiliser.
Au delà de son caractère informatif, votre vidéo doit aussi susciter chez votre audience une émotion positive, qui lui donnera envie d’utiliser votre produit plutôt que celui du concurrent. Il ne faut pas avoir peur de sortir des sentiers battus. Faites preuve d’originalité et innovez !
Votre spectateur ne doit plus seulement connaître votre produit, mais aussi l’aimer. Et votre vidéo peut le convaincre. L’une des meilleures méthodes pour capter l’attention du spectateur est le storytelling.
Le storytelling : procédé de communication consistant à bien raconter une histoire pour simplifier une idée et convaincre plus facilement. Depuis les dessins sur les murs des cavernes, l’homme aime raconter des histoires. Notre cerveau est naturellement attiré par les histoires et quand nous commençons à en écouter une, il nous est difficile de ne pas la suivre jusqu’au bout, surtout si elle est captivante.
Vous pourrez mesurer l’efficacité de votre storytelling en comptabilisant les likes, partages et commentaires positifs que suscite votre vidéo lorsqu’elle est partagée sur Internet.
Je m’appelle Quentin Haguet, et vis de mes blogs depuis juillet 2018. J’ai alors créé Blog Autonome, pour aider les étudiants à créer leur propre business en ligne.